Désodoriser après sinistre : éliminer durablement les odeurs d’incendie, d’humidité ou organiques

1. Diagnostic : identifier la source & les matériaux imprégnés

Après un incendie, des dégâts des eaux, un sinistre mortuaire ou un logement en syndrome de Diogène, l’odeur vient de deux facteurs : la source primaire (suie, humidité stagnante, fluides organiques) et les supports imprégnés (textiles, bois tendre, plâtres, isolants). Le diagnostic détermine quoi éliminer, quoi nettoyer et quoi traiter par l’air.

2. Dépôt/sources : nettoyage & dépose ciblée

• Débarras des éléments irrécupérables (matelas, panneaux fortement imprégnés, moquettes).
• Décontamination des surfaces : suie/gras (incendie), biofilm/micro-organismes (humidité), fluides (mortuaire).
• Séchage et assainissement : ventilation forcée et déshumidification si besoin.

3. Traitements de l’air : nébulisation, ozone, hydroxyle

On combine selon le contexte :

• Nébulisation de neutralisants et aérobiocides pour atteindre recoins & volumes.
• Ozone (O₃) : oxydation rapide des molécules odorantes, locaux vides, temps de contact contrôlé, puis aération.
• Radicaux hydroxyles (•OH) : traitement continu compatible avec présence ponctuelle sous conditions, utile contre les COV et odeurs tenaces.

4. Filtration & adsorption : HEPA & charbon actif

Les purificateurs HEPA capturent particules/suies ; les filtres à charbon actif adsorbent COV et molécules soufrées/azotées. En cas d’odeurs persistantes, on ajoute une circulation d’air (déstratification) pour homogénéiser le traitement.

5. Matériaux sensibles : textiles, bois, plâtre, isolants

• Textiles : extraction/lessivage pro, séchage ; ozone/hydroxyle en fin de cycle.
• Bois & plâtres : nettoyage alcalin doux, séchage, primaire bloqueur, peinture après neutralisation.
• Isolants (laine minérale, mousse) : souvent à déposer si imprégnation forte.

6. Sécurité & réintégration des lieux

• EPI : gants, lunettes, masque FFP3 lors des phases de nettoyage/nébulisation.
• Evacuation des occupants & animaux lors d’un traitement par ozone ; aération et levée après mesures.
• Contrôles : inspection olfactive, mesures COV/particules, PV de fin d’intervention.
• Prévention : assainissement, ventilation, réparation des fuites, suivi si Diogène.

FAQ

Après un incendie, l’odeur de fumée revient quand il fait chaud. Normal ?

Oui : la chaleur réémissive libère des COV piégés. On traite par décontamination + neutralisation (ozone/hydroxyle) et, si besoin, barrière peinture après assainissement.

Le logement peut-il rester occupé pendant le traitement ?

Pour l’ozone, non : locaux évacués. Pour l’hydroxyle et la filtration, c’est parfois compatible selon le protocole. Le technicien définit les fenêtres d’occupation en sécurité.

Combien de passages prévoir ?

Souvent 1 à 2 interventions avec contrôles. En sinistre lourd (incendie majeur, mortuaire ancien, Diogène sévère), prévoir un plan en étapes (dépose + traitement + reprise des supports).

Conclusion

Une désodorisation durable repose sur le triptyque dépose/nettoyage + traitement de l’air + contrôles. Nos équipes établissent un protocole adapté et coordonnent si besoin la désinfection et la gestion des nuisibles associées.